BP crée BP Alternative Energy
« Conformément à notre stratégie, nous voulons contribuer à élargir le choix des énergies disponibles pour un monde qui se préoccupe de l’environnement et nous sommes persuadés que nous pourrons le faire d’une façon rentable » a déclaré Lord Browne, Chief Executive de BP.
« Notre expérience récente, notamment dans le solaire, nous a apporté l’expertise et la confiance nécessaires pour développer de nouveaux produits et de nouveaux marchés en parallèle avec nos activités de base. Nous disposons aujourd’hui des nouvelles technologies et des perspectives commerciales solides pour créer une activité importante et durable dans le domaine des nouvelles énergies et les énergies renouvelables. »
Lord Browne a précisé que la première phase d’investissements s’élèvera à quelque 1,8 milliards de dollars sur les trois ans à venir, montant qui sera réparti à peu près également entre l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’hydrogène et les centrales gaz à cycle combiné. Les investissements se feront par étape, en fonction des opportunités et de leur rentabilité.
« Nous concentrons nos investissements en matière de nouvelles énergies et d’énergies renouvelables sur la génération d’électricité : en effet celle-ci est responsable de plus de 40 pour cent des émissions de gaz à effet de serre d’origine industrielle, ce qui en fait la principale source. C’est également le domaine où l’application de la technologie pour réduire les émissions est la plus économiquement efficace.
« Avec le développement des mécanismes de fixation du prix des émissions de gaz carbonique à travers des systèmes d’échange de droits ou d’autres initiatives, le marché croîtra rapidement à mesure que les technologies à faible émission de gaz à effet de serre remplaceront les procédés de génération d’électricité moins propres. »
Les investissements dans l’énergie solaire au cours des trois prochaines années doivent renforcer la position de pointe de BP en tant que fabricant et fournisseur de systèmes photovoltaïques. Dans un domaine où des progrès technologiques et les gains de productivité font baisser les coûts, BP détient actuellement 10 pour cent du marché mondial, lequel augmente de 30 pour cent par an, plus rapidement qu’aucune autre forme d’énergie renouvelable.
BP, qui dispose actuellement de plus de 100 mégawatts de capacité de fabrication annuelle de panneaux photovoltaïques solaires aux États-Unis, en Espagne, en Inde et en Australie, prévoit un doublement de ses capacités avant la fin de l’année prochaine. BP vient de conclure un accord de partenariat afin d’accéder au marché solaire chinois en pleine expansion et d’y créer des capacités de production locales ; BP examine également des possibilités similaires dans d’autres pays de la région.
Les investissements dans l’hydrogène comprendront le premier projet commercial - à Peterhead, en Écosse - de conversion du gaz naturel en hydrogène par extraction du gaz carbonique, qui sera injecté dans des réservoirs de pétrole en fin de vie productive.
L’hydrogène sera utilisé par la centrale électrique de Peterhead pour générer 350 mégawatts d’électricité ‘propre’ et le gaz carbonique sera réinjecté dans le gisement en mer de Miller. BP examine un système de séquestration similaire qui produirait de l’hydrogène dans une raffinerie américaine à partir de coke de pétrole à faible valeur économique, hydrogène devant servir à générer 500 mégawatts dans une nouvelle centrale électrique à construire à proximité.
Les projets d’investissement dans l’énergie éolienne représentent un renforcement considérable des activités de BP dans ce domaine. La société opère actuellement deux parcs d’éoliennes aux Pays-Bas situés à proximité de sites pétroliers existants. BP est également propriétaire aux États-Unis de terrains industriels dans des étendues ouvertes et à vents forts, situées loin des zones résidentielles, ce qui permettra la construction en 2007 du premier parc éolien à grande échelle des États-Unis, doté d’une capacité de génération de 2000 mégawatts.
Les projets d’investissement dans les centrales gaz à cycle combiné concernent principalement les États-Unis, où BP, qui dispose déjà d’une capacité de cogénération considérable, met actuellement le point final à un projet de 400 millions de dollars dans une de ses principales unités industrielles, qui permettra de fournir 100 mégawatts d’électricité à celle-ci et 420 mégawatts au réseau local de distribution d’électricité.
BP Alternative Energy, qui sera basé à Sunbury, en Grande-Bretagne, aura au début des effectifs de quelques 2.500 personnes à travers le monde. Son directeur sera Steve Westwell, qui dépendra de Vivienne Cox, Chief Executive de la division Gas, Power & Renewables de BP.