La Marque de Qualité ITEBE®Granulés bientôt certifiée
S’y retrouver est également le souci des nombreux professionnels qui se sont lancés récemment dans la production de granulé de bois, et plus récemment de granulés agricoles (Voir Bioénergie International n°1). La priorité de ces professionnels fut l’an passé de redéfinir les référentiels techniques des granulés en fonction de l’évolution du marché des appareils de chauffage. Car si pour les poêles, les exigences strictes en matière de qualité n’ont pas changé depuis 7 ans, il n’en est pas de même pour les chaudières. Trois voire quatre catégories de chaudières se côtoient aujourd’hui sur le marché, dans des gammes de puissances et de technologies variées. Ceci a amené les professionnels et l’ITEBE à définir six qualités pr&eacu te;cises, pour couvrir l’ensemble des marchés existants.
Des informations supplémentaires ont également été ajoutées comme l’origine du bois et sa part d’écocertification forestière ou la fusibilité des cendres de granulés agricoles.
Les nouveautés
* Les petites chaudières spécifiques pour granulés de bois, ultra performantes et sophistiquées, venant d’Autriche en majorité, garantissent les performances environnementales du chauffage au gaz naturel et le confort du chauffage au fioul domestique : pour cela elles demandent la même qualité de granulés que pour les poêles, la qualité EXTRA, du diamètre 6 mm uniquement et un taux de cendres inférieur à 0.7 %.
* Viennent ensuite les chaudières domestiques à bois dérivées des chaudières à plaquettes, plus souples en granulométrie et en taux de cendre, elles existent sur le marché depuis de nombreuses années et acceptent jusqu’à la qualité SUPERIEURE, 6 à 9 mm et taux de cendres jusque 1.5 %.
* Les chaudières collectives acceptant des granulés de bois pourront utiliser des granulés moins chers à produire, de la qualité CHAUFFAGE, de diamètre jusque 16 mm et 3 % de taux de cendres.
* Une qualité SPECIALE pour l’industrie et les grandes collectivités est maintenue pour accepter notamment les bois traités dans des installations de cocombustion par exemple.
Mais les plus grandes nouveautés résident dans la nature même de la matière première au travers de deux catégories de granulés agricoles, fabriqués à partir d’issues de céréales, de pailles ou de miscanthus.
* Une qualité AGRO rassemblera les granulés à fort taux de cendre, comme les pailles, mais aussi éventuellement les écorces ou la tourbe, pour alimenter des chaudières à grilles mobiles.
* Enfin, une qualité AGRO PLUS, garantissant un taux de cendre inférieur à 4 %, et surtout une fusibilité des cendres supérieure à 1000°C, est adaptée aux chaudières domestiques à grille mobile, et rassemblera les granulés agricoles fabriqués à base de miscanthus ou de sous produits végétaux tel que Calys par exemple.
Les engagements sur le produit auprès des consommateurs
Le respect de la Marque, apportera au consommateur les garanties d’un produit bien identifié tant sur ses propriétés mécaniques, chimiques et énergétiques, que sur le degré écologique de son origine. Un étiquetage standardisé affichera ainsi :
* La catégorie de qualité et son usage
* Le diamètre du produit
* Le pouvoir calorifique effectif minimum du produit en kWh/kg
* Le lieu de fabrication
* Le degré d’Ecocertification de la matière première
* La présence d’additif naturel
* La mention : “Les critères complets de la marque sont consultables sur le site www.itebe.org”.
La certification par un organisme indépendant
La certification, c’est le contrôle par un organisme indépendant et l’assurance donnée que les déclarations et l’affichage des producteurs sont corrects. Ces contrôles seront basés sur une série de vérifications par échantillonnage durant le processus de production et pendant la phase de stockage. Les échantillons prélévés à différents endroits clés permettent de mesurer la taille des produits, leur densité, le taux d’humidité, le taux de cendres, le pouvoir calorifique, la durabilité (résistance mécanique) et les taux de chlore, soufre et azote.
Des contrôles internes très réguliers sur les sites de production seront exigés et réalisés par un personnel qualifié qui sera formé à ces procédures par l’ITEBE. Les résultats des contrôles internes doivent être consignés et seront à produire lors de la visite périodique de l’ITEBE. Les échantillons prélevés quant à eux par le certificateur seront analysés par un laboratoire dument habilité, au moins une fois par an. Ces inspections ne font pas l’objet d’un avertissement préliminaire et doivent être réalisées sur chaque lieu de production.
Ces procédures de contrôle et certification seront mises en place en cette fin d’année 2007 par l’ITEBE lui-même, chez les professionnels volontaires. L’ITEBE vient à cet effet de recruter un ingénieur chargé de ces questions et qui travaillera en partenariat étroit avec des laboratoires expérimentés. Les premières certifications françaises devraient ainsi être affichées à partir de la saison de chauffe 2008-2009, c’est à dire pour le début de l’été 2008.
Frédéric Douard, ITEBE, frederic.douard(à)itebe.org