Des générateurs d'hydrogène non polluants
Pour l'instant cependant, presque tous les procédés actuels de fabrication d'hydrogène impliquent des méthodes coûteuses de combustion de carburants fossiles. De plus, stocker et transporter l'hydrogène est difficile et dispendieux. Une nouvelle technologie solaire pallie ces problèmes en créant une source d'énergie intermédiaire facile à stocker à partir de minerais métalliques comme l'oxyde de zinc.
Sous l'effet de la lumière solaire concentrée, le minerai est chauffé à une température avoisinant les 1 000°C dans un réacteur solaire, en présence de charbon de bois. Ce processus sépare le minerai, libérant de l'oxygène et créant du zinc gazeux, qui est ensuite condensé en une poudre.
La poudre de zinc, ensuite mise en présence d'eau, libère de l'hydrogène qui sert de carburant et de l'oxyde de zinc, recyclé sous forme de zinc, à l'intérieur du réacteur.
De récentes expériences avec une installation de 300 kilowatts ont permis de produire, en une heure, 45 kilos de poudre de zinc à partir d'oxyde de zinc; ce résultat dépasse les objectifs fixés.
Le processus ne génère pas de pollution et le zinc produit peut être facilement stocké, transporté et converti en hydrogène au besoin. Ce zinc peut également être utilisé tel quel dans des batteries zinc-air, par exemple, qui servent de convertisseurs efficaces d'énergie chimique en énergie électrique.
Cette méthode offre donc une façon de stocker l'énergie solaire sous une forme chimique et la possibilité de la libérer au besoin.
«Le succès de nos expériences récentes font en sorte que cette approche énergétique se rapproche d'une application industrielle,» explique Michael Epstein, directeur à l'institut Weizmann.
Le concept de séparation de minerai de métal sous l'effet de la lumière du soleil fait l'objet de recherches depuis plusieurs années au centre de l'énergie et de la recherche appliquée de l'Institut Weizmann, un des centres de recherche solaire les plus perfectionnés du monde, possédant une tour solaire, un champ de 64 miroirs, et des accessoires optiques uniques.
Initialement, le procédé avait été testé à une échelle de plusieurs kilowatts. La puissance à été augmentée à 300 kilowatts avec la collaboration de chercheurs européens.
Les chercheurs de l'Institut Weizmann examinent présentement des minerais de métal autres que l'oxyde de zinc, ainsi que d'autres matériaux qui pourraient servir à la conversion efficace de la lumière solaire en énergies stockables.
Source I-Newswire.com